La Bible
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PRINCIPES D'INTERPRETATION DE LA BIBLE

Herméneutique : Interprétation des textes sacrésExégèse : Explication, commentaire,Herméneutique : Art de la prédication.

 

  1. LA PAROLE DE DIEU

  1. NATURE DE LA PAROLE DE DIEU

Quant à sa voix – La Bible est la voix de Dieu, (2Tim 3.16) parlant au travers des hommes comme ses propres mots (Ex 4.12; Jér 1.9), aussi bien que les mots mêmes que Dieu Lui-même a prononcé (Act 3.21; Ex 4.15-16),

Quant à sa véracité – La Parole de Dieu est vraie (Jean 17.17), elle n'est pas sujette aux changements (Nomb 23.19), ni aux abrogations (1Pierre 1.23-25), ni aux additions, ni aux soustractions (Apo 22.18-19),

Quant à son essence – La Parole de Dieu diffère de celle des hommes par le fait que son essence est esprit et vie l'esprit exprimé en paroles (Jean 6.63) et par conséquent elle diffère par sa qualité de celles des hommes (Jér 23.16; 28-32),

Quant à sa puissance – En contraste avec l'impuissance des paroles humaines, la Parole de Dieu est puissante (Héb 4.12), parce qu'elle recrée (Ezéch 37-1 -10); divise (Héb 4.12; Mat 10.34-39); discerne (Héb 4.12; 1Cor 14.23-25) et elle produit de l'effet par son action (Es 55.10-11).

2. IMPORTANCE DE LA PAROLE DE DIEU

Un fondement – Elle est un fondement sur lequel repose toute l'édifice de la foi et de la pratique chrétienne (Héb 6.1-2; Luc 6.47-49),

Un critère – C'est notre standard permanent (2Pie 1.19) par lequel toutes les doctrines vraies ou fausses, peuvent être évaluées (Mat 22.29, Gal 1.6-9 et l'ennemi dévoilé et défait (Mat 4.1-11),

Une substance – Comme substance, la Parole de Dieu est un sujet à enseigner (Actes 18.24-25) que l'on doit posséder soi-même avant de pouvoir le communiquer à d'autres (1Tim 1.7; 2Tim 2.2) dans l'exactitude,

Un stabilisateur – C'est un moyen par lequel le croyant est rendu capable de maintenir un équilibre doctrinal et spirituel (2Tim 3.16; 2 Ephé 4.11-14),

Une lumière – La Parole de Dieu est une lumière pour montrer à l'homme sa voie (Ps 119.10) pour lui dévoiler ses besoins (Jean 3.19-21) et pour révéler Dieu (Jér 23.23-26; 9.23-24)

Une carte - « Maintenant une course droite dans la parole de la vérité » (2Tim 2.15 version anglaise révisée). C'est un langage de marine qui évoque le trajet d'un bateau,

Du pain - Comme pain spirituel, elle nourrit (Jér 23.28) et il est plus important que le pain naturel, (Jean 6.57-58; Job 23.12; Mat 4.4),

Du feu – En tant que feu, la parole de Dieu convainc (Jér 23.29) elle fait brûler la vérité dans nos cœurs (Luc 24.32) ; elle est une inspiration pour le ministère (Jér 20.9)

 

B. INTRODUCTION A LA BIBLE

 

    1. L'INSPIRATION DES ECRITURES

Étendue – L'inspiration de la Bible s'étend dans toutes ses parties (2Tim 3.16-17), soit que le sujet soit révélé comme dans (Gen 1.1-31) soit, qu'il soit déjà comme dans (Deut 1.1-3.29),

La nature - L'inspiration est l'action du Saint Esprit sur les facultés des hommes ; par le moyen de cette action ils furent poussés à communiquer la vérité à d'autres, ils furent guidés dans l'emploi des mots de telle sorte qu'ils furent préservés d'y introduire l'erreur aussi bien que l'addition ou l'omission (2Pie 1.20),

Restriction – La proclamation de l'infaillibilité de l'inspiration est nécessairement restreinte aux textes originaux et elle s'étend aux traductions seulement dans la mesure de leur exactitude.

 

2. LE TEXTE BIBLIQUE

La division du texte – A l’ origine, les livres ne furent pas divisés en chapitres et versets, division qui est quelques fois tout à fait mauvaise (Jean 7.53 – 8.1). La première Bible complète dans laquelle ces divisions furent utilisées fut la Vulgate en latin en 1555,

Les italiques – Les mots en italiques sont employés pour montrer qu'ils ne se trouvent pas dans les manuscrits. Ils ont été insérés pour rendre plus claire la signification du texte (Tite 1.12)

La ponctuation – Dans l'original, les mots sont écrits sans intervalle, ni ponctuation. On l'introduisit plus tard, par conséquent la ponctuation n'est pas inspirée et peut quelques fois induire en erreur (Ps 121.1-2).

3. AUTHENTICITE DES ECRITURES

L'authenticité de l'Ancien Testament – Elle est amplement confirmé par :

Le témoignage de Christ – à douze reprises, Jésus reconnaît tout l'AT (Luc 24.44) et d'une parole qui englobe tout, il donne son approbation dans (Mat 23.35),

le témoignage des apôtres – de même, les écrivains du NT confirme l'AT en le citant et en l'employant (Rom 11.9 ; Actes 28.23).

L'authenticité du NT – Les écrits de Paul sont considérés comme faisant partie de l'Ecriture au même titre que les « autres Écritures » (2Pie 3.15-16).

L'Évangile de Luc est reconnu par Paul comme étant « l'Écriture », (1Tim 5.18 et Luc 10.7). En outre, « toute Ecriture » est inspirée de Dieu » (2Tim 3.16).

 

 

C. CONNAISSANCE DES ECRITURES

 

  1. LES CAUSES DE L'IGNORANCE

L'ignorance volontaire (Mat 13.14-15) - Un manque de connaissance intentionnel à cause de la mauvaise volonté pour connaître et la résistance à la vérité (Zach 7.8-12) cœur insensible,

La préférence des ténèbres (Jean 3.19-21) - Ils prennent plaisir aux ténèbres parce que cela correspond à leurs mauvaises actions et ne les dévoilent pas. Le message doit aussi « dévoiler », attention aux messages populaires,

La préférence de la tradition (Marc 7.8-9, 13) - Préférence à la Parole de Dieu des doctrines, des opinions, des coutumes et des pratiques transmises par les générations antérieures, attention aux traditions locales ou ADD,

Le manque de sincérité (Luc 20.1-8) - Ils prétendent faussement désirer la vérité, souvent avec des motifs même hostiles (Mat 22.15-22), à noter, Jésus ne répond pas aux gens qui ne sont pas sincères,

Ceux qui ne veulent pas se laisser enseigner (Actes 7.51-58) attention : écouter, garder. – L'incapacité d'être enseigné peut être due

à une hostilité totale comme dans (Actes 7.51-58 / Jér 18.18),

ou à une mauvaise attitude telle que le dédain (Ps 50.16-17),

L'incrédulité (Luc 24.25) – Le refus d'accepter tout ce que « les prophètes ont dit » particulièrement en ce qui concerne le surnaturel (Luc 24.21 – 24), lent à croire, des signes et encore.......,

Le préjugé (Mat 13.54-58) – Une attitude et un préjugé injustifiés qui provoquent l'incrédulité et empêchent ainsi la connaissance de la vérité (Jean 6.27-66), de simples questions empêchent le miracle,

Un cœur endurci – Un cœur rendu inaccessible à la vérité par l'incrédulité, la rationalisation et le refus de répondre à la vérité (Marc 8.17-18), reconnaître l'œuvre de Dieu,

Le manque de maturité (Jean 16.12) – Un état spirituel insuffisamment développé pour recevoir des vérités plus profondes (1Cor 3.1-8). A Corinthe : moi je suis de Paul …

 

  1. CONDITIONS NECESSAIRES POUR ACQUERIR

LA CONNAISSANCE DES ECRITURES

 

Désirer la parole (1Pierre 2.1-2) - Une faim pour la Parole de Dieu aussi forte que pour la vie (Mat 4.4 / Jér 15.16) par la prière,

L'humilité de l'esprit (Mat 11.25) – Enfant : soit : qu'il a apprendre, veut apprendre, à confiance en celui qui enseigne. Manifester une attitude d'infériorité, de dépendance et d'indignité, avec un cœur joyeux et réceptif à la Parole de Dieu (Marc 12.37) écouter avec plaisir,

La bonne volonté pour obéir (Jean 7.17) – Être prêt à agir en obéissant aux obligations de la vérité (Jean 4.40-41),

L'étude des écritures (Actes 17.11-12) – Une application diligente dans une étude honnête et persévérante de la parole pour chercher la vérité (Prov 2.1-5),

La révélation de l'Esprit (1Cor 2.9-16) – L'intelligence humaine éclairée par le Saint Esprit qui la rend capable de comprendre la vérité spirituelle, (Eph 1.17-18 / Jean 6.45) en opposition avec « l'Esprit du monde »,

L'enseignement par des docteurs qui peu enseigner XXXXXXXXXXX (1Cor12.28) - Recevoir une connaissance de la parole par ceux qui sont spécialement appelés et équipés par Dieu pour cette tâche (Eph 4.11-12) perfectionnement des saints,

Un cœur réceptif (2Cor 3.14-16) – Ruine des églises qui ne reconnaissent pas les ministères - La conversion d'un cœur à Christ qui est accepté comme Seigneur, ce qui implique une soumission et rend possible l'illumination d'une intelligence aveuglée (2Cor 3.14 / 2Cor 4.4),

Un cœur simple (Jean 5.39 à 44) – Un cœur qui ne cherche plus l'approbation des hommes mais seulement celle de Dieu (Jean 5.41),

Une relation correcte avec Dieu (Jean 5.39-40) – Pour comprendre, il faut entendre (Jean 8.43); entendre véritablement la vérité c'est la recevoir (Jean 9.27) et cela implique une relation correcte avec Dieu (Jean 8.47),

La condition pour une telle relation, c'est accepter Christ comme une personne et non seulement son enseignement.

 

D. HERMENEUTIQUE BIBLIQUE

  1. NATURE DE L'HERMENEUTIQUE

Herméneutique – Le mot « herméneutique » vient d'un mot grec qui veut dire « interpréter » ou « expliquer ». C'est la science qui établit et qui classifie les principes, les règles et les méthodes par Lesquelles le style d'un auteur est étudié,

Herméneutique Biblique – L'herméneutique Biblique est l'herméneutique limitée à l'interprétation de la Bible; par conséquent, c'est la science qui établit et qui classe les principes, les règles et les méthodes qui garantissent la signification des Écritures,

L'exégèse – L'exégèse est l'application des principes de l'herméneutique à la Bible afin d'en obtenir une signification correcte. L'herméneutique est une science, l'exégèse est un art.

2. NECESSITE DE L'HERMENEUTIQUE BIBLIQUE

La nécessité de l'herméneutique Biblique vient de nombreux facteurs, certains d'entre eux sont dus :Aux langues – Les langues dans lesquelles la Bible fut écrite, l'hébreu, le grec, l'araméen, diffèrent énormément du français dans la construction grammaticale aussi bien que dans l'emploi des idiomes ; elles offrent à l'interprète de nombreux problèmes philologiques,

A l'orientalité – La Bible est un livre oriental, et de ce fait, beaucoup de passages sont fortement colorés par l'imagination des habitants de l'orient et par leur façon imagée de s'exprimer (2Sam 22.8-9 / Cant des Cant 2.8),

A l'ancienneté - La Bible est un livre ancien. Par conséquent, elle contient des références à des façons de faire et à des coutumes qui, pour certaines d'entre elles, ont disparus depuis longtemps, (Ruth 4.7),A la composition – Les soixante-six livres de la Bible furent écrits par trente-six auteurs environ.

Ces auteurs diffèrent par leur occupation, leur personnalité et leur milieu, par les circonstances sous lesquelles ils écrivirent et les périodes pendant lesquelles ils vécurent. Ces différences et d'autres encore, affectent leurs écrits et doivent être prises en considération afin de certifier ce que l'écrivain a voulu dire par ses paroles,

A la traduction – La version française de la Bible est tout au plus simplement une traduction et beaucoup de règles particulières en herméneutique biblique sont nécessitées à cause des difficultés dues à la traduction, particulièrement des manuscrits hébreux et grecs,

A l'instabilité des mots – La Bible fut écrite à des époques diverses pendant une période de quinze siècles et la signification des mots change constamment. On doit par conséquent s'attendre à ce que des livres écrits pourtant dans la même langue, mais des époques différentes contiennent quelques variations quant à l'emploi des mots

De même, la signification de certains mots dans une traduction peut changer avec le temps.

E. L'ORIGINE DE L'HERMEUNEUTIQUE

1. Herméneutique juive – La première compilation des écritures sacrées semble avoir été faite par Esdras. A partir de ce temps, le scribe devint un copiste et il fut autorisé à exposer les écritures sacrées. Ce fut le commencement de l'herméneutique

  1. Détérioration de l'interprétation – Les scribes de la période qui suivit Néhémie, ne se bornèrent pas seulement à copier les livres sacrées et à exposer leur signification, mais aussi à mettre une valeur sur chaque signification, mais aussi à mettre une valeur sur chaque lettre et à compter leur nombre.

Tandis que cela les préservait des interpolations et des changements, le fait de placer des valeurs numériques pour chaque lettre conduisit à imposer des interprétations fantasques sur des faits historiques simples.

Par exemple, les lettres du mot « Eliézer » ont pour valeur numérique 318. (Les lettres juives sont aussi utilisées pour désigner les nombres). (Gén 14.14), il est dit qu'Abraham avait 318 braves serviteurs. On en a déduit que la valeur d'Eliézer, serviteur d'Abraham, (Gén 15.2), était égale à la valeur des serviteurs d'Abraham,

3. Origine de la tradition juive – Les interprétations des scribes devinrent des traditions, et de ces traditions est sortie la loi orale. Elles devinrent de plus en plus compréhensives et compliquées au fur et à mesure que de nouvelles légendes et des expositions allégoriques furent ajoutées par ceux qui les enseignaient. Ainsi fut créée une exégèse légale et homilétique juive à qui il fut donné une autorité égale aux livres sacrés. Le contenu de ces traditions est gardé dans le Talmud.

4. Procès de la traduction juive L'attitude de Christ – Christ condamne les traditions juives contemporaines des anciens qui mettent en valeur les formes extérieures et annulent les commandements de Dieu, (Marc 7.1-13)

L'attitude de Paul – Paul, comme Christ, dénonce les fables juives et les commandements d'homme (Tite 1.14); il affirme qu'il les détournent de la vérité au lieu de les y conduire et il reproche aux croyants de persévérer dans « les ordonnances et les doctrines des hommes » (Col 2.20-23),

Signification – L'attitude de Christ et de l'apôtre Paul envers les traditions juives montrent que, seules les écritures sont la source de la vérité et le critère de toutes les questions religieuses.

 

F. LES METHODES HISTORIQUES D'INTERPRETATION

1. LE DEVELOPPEMENT DES DIVERSES METHODES

 

Quant l'Ancien et le Nouveau Testaments devinrent une forme et une autorité canoniques, ils fournirent un champ très propice pour les recherches littéraires et les controverses théologiques. Depuis, entre le troisième et le dix-huitième siècle un grand nombre de méthodes d'interprétation ont fait jour.

2. NATURE DE CES METHODES

La méthode allégorique – Cette méthode, dont Origène fut un exposant, rejette la signification littérale de certains récits et les considèrent comment de simples images pour illustrer une vérité comme dans (Gén 3.6-7 ; 28.10-21)

La méthode mystique – Cette méthode prétend exposer les significations obscures de l'Écriture, qu'on ne peut pas obtenir par des procédés naturels de la connaissance. Ainsi, les pierres qui ont servi d'oreiller à Jacob (Gen 28.11) furent interprétées comme étant des intelligences spirituelles qui lui ont communiqué la connaissance d'une certaine personnalité,

La méthode autoritaire – Cette méthode ne soutient que l'autorité de l'église pour interpréter les Écritures pour le peuple. La tradition, les décisions des conciles, les édits des papes contrecarrent la liberté personnelle d'interpréter les Écritures,

La méthode de la logique – Le principe de cette méthode, qui fut elle aussi promulguée par Origène, consiste dans le fait que la Bible doit être expliquée suivant sont propre langage avec l'aide de la logique et de l'analyse, et que les mêmes lois exégétiques qui régissent l'interprétation des autres livres doivent y être appliquées

La méthode piétiste – Selon le mode d'exposition piétiste, l'interprète prétend être guidé par une « lumière intérieure » reçue comme « une onction de la part de celui qui est Saint ». Les règles de grammaire, le sens et l'usage communs des mots sont méprisés et la « lumière intérieure de l'Esprit » est considérée comme la « révélation » infaillible,

La méthode rationnelle – Cette méthode soumet l'interprétation à la domination souveraine de la raison et interprète les phénomènes surnaturels comme étant de simples arrangements des notions et des ignorances superstitieuses des époques durant lesquelles ils eurent lieu,

La méthode naturaliste – La principale différence entre la méthode rationnelle et la méthode naturaliste réside dans le fait que les naturalistes vont plus loin dans le rationalisme que les rationalistes. Les naturalistes renient la valeur des Écritures et rejettent tout agent surnaturel dans les affaires humaines

La méthode morale – Cette méthode introduite par Manuel Kant, soutient que, étant donné que les Écritures furent données à l'origine pour le perfectionnement moral de l'humanité, chaque verset devrait être expliqué ou si nécessaire tordu ou forcé pour enseigner quelque leçon morale profitable et cela, sans considération pour sa signification historique.

3. LES RESULTATS DE CES METHODES

Des méthodes allégoriques et mystiques – Les excès intolérables et sans loi auxquels ces méthodes ont conduit inévitablement montrent le besoin de méthodes d'interprétations plus saines. Depuis, Lucien, Jérôme, Diodore d'Antioche introduisirent un système plus scientifique et plus profitable d'études bibliques en prenant considération des règles de grammaire ce qui arrêta les interprétations mystiques et allégoriques si populaires au moment où ils vivaient,

De la méthode autoritaire – L'effort de l'église pour uniformiser l'interprétation et la préserver des excès désordonnés des interprétations individuelles rendit le remède pire que le mal. Depuis que l'église romaine s'arrogea le droit d'interpréter, elle seule, les Écritures, l'examen et l'interprétation individuels devinrent inutiles et cela fut non seulement déconseillé mais aussi interdit.

Sous la domination d'un tel système, la Bible ne fut plus utilisée par le commun du peuple et elle fut déformée par le clergé pour être adaptée aux passions et aux intérêts des chefs d'une église corrompue. Le petit nombre de ceux qui osèrent interpréter les Écritures pour eux-mêmes et rendirent cette interprétation publique furent chassés comme des bêtes sauvages, torturés, mis à mort et brûlés comme hérétiques.

La méthode autoritaire, qui avait placé un corps législatif entre l'âme et son Dieu, conduisit à la réforme qui rejeta complètement l'autorité de l'église et par voie de conséquence sa méthode arbitraire d'interprétation. Avec la réforme de nouveaux principes d'interprétation furent introduits dont les plus importants sont :

Mise en évidence de l'inspiration des Écritures – Le fait de l'inspiration des Écritures reçu une plus grande place qu'il ne l'avait eu jusqu'alors,

L'analogie de la foi – Règle : chaque passage de l'Écriture devait être interprété en conformité avec la teneur générale de la vérité révélée

L'étude comparative des Écritures – Interpréter l'Écriture en comparant avec un autre passage qui peut avoir un rapport avec le sujet considéré.

De la méthode logique – Sans renier les grands progrès faits en interprétation logique, de nouveau un extrême suivi l'autre. Dans leur effort pour contrecarrer les méthodes insatisfaisantes d'interprétation, les interprètes permirent à la tendance intellectuelle de l'époque de prendre l'ascendant pour négliger le coté esthétique des Écritures, rendant ainsi l'interprétation rigide et froide.

Ils ne prirent pas non plus une réelle considération du fait que le Saint-Esprit est l'Auteur de ce même livre, ce qui fait que ce livre enseigne par lui-même et demande l'illumination du Saint-Esprit pour sa compréhension. Par conséquent, leur interprétation ne fut pas appropriée pour satisfaire les besoins spirituels de l'homme.

De la méthode piétiste – Cette « lumière intérieure » les conduisait à des interprétations divergentes et non conciables. Elle exalta une foi aveugle et faite d'émotions, qui se dégrada rapidement en mysticisme superstitieux et en extravagance.

Bien que reconnaissant le caractère sacré des Écritures, leurs soi-disant principes et règles d'interprétation furent sans loi, irrationnels et ne pouvaient conduire qu'à la confusion. Les éloignant de la vérité au lieu de les y amener

De la méthode rationnelle – Cette méthode se développa comme un remède aux effets dégradants de la méthode piétiste, mais elle prit une forme très destructive. Les rationalistes mutilèrent la révélation et renièrent l'enseignement scripturaire concernant les miracles, le sacrifice substitutif, la résurrection, la condamnation éternelle et l'existence d'anges et de démons,

La méthode naturaliste – Cette méthode cherchait à détruire le surnaturel dans les Écritures; elle expliquait les miracles de Jésus comme étant des actes de bonté ou comme des démonstrations d'habilité médicale relatés suivant la manière propre à cette époque,(CF Jésus marchant sur les eaux. Selon les naturalistes, Jésus en réalité marchait sur la berge, ainsi quand Pierre sauta dans la mer, Jésus du rivage pouvait l'atteindre avec sa main et le secourir)

De la méthode morale – Depuis que la partie historique de la Bible fut considérée incapable de contribuer en quoi que ce soit pour rendre, l'homme meilleur, et par conséquent, fut traitée avec indifférence et mise de côté, cette méthode conduit à discréditer l'origine divine de la Bible et elle lutta plutôt contre la foi qui a été donnée aux Saints

 

4 – LECONS TIREES DE CES METHODES

L'Esprit de l'homme est enclin à osciller comme un pendule, d'un extrême à l'autreLe développement des émotions et la négligence de l'intelligence tend à conduire au fanatisme, à l'erreur et à l'aberration,

Le développement de l'intellect et la négligence de l'Esprit conduit au rationalisme, au légalisme et à l'infidélité,

Les dangers de céder aux nouveautés des spéculations subtiles et des analogies fantaisistes en ignorant la signification grammaticale du texte,

La nécessité de trouver et d'appliquer les seuls principes et méthodes d'interprétation correcte,Seulement quand les deux témoins de Dieu, la Parole et l'Esprit sont autorisés à parler sans empêchement, nous pouvons alors espérer comprendre correctement la Parole de Dieu

 

G. LES QUALIFICATIONS DE L'INTERPRETE

 

  1. UNE INTELLIGENCE ADEQUATE

Étant donné qu'il y a dans la Bible « des points difficiles à comprendre » (2Pierre 3:16), un interprète doit posséder une intelligence adéquate et un jugement indépendant pour peser ses propres propositions et pour tirer ses propres conclusions

 

2. UNE IMAGINATION SAINE

 

La faculté de l'esprit à concevoir et à former des images est particulièrement nécessaire à cause du surnaturel et du mystérieux dans la Bible (CF Cant. Des Cant. 5:2-8). Mais un excès d'imagination est beaucoup plus à craindre dans l'étude de la Bible que dans l'étude de n'importe quel autre livre, l'imagination a besoin d'êtempérée avec une calme réflexion et un bon jugement

 

3. UNE IMPARTIALITE TOTALE

Un interprète qualifié a besoin d'être libre de tout préjugé intellectuel et émotif, des idées traditionnelles, de la crainte des hommes, du désir de plaire et d'une trop grande considération de sa propre réputation. Il doit chercher la vérité sans considérer comment elle affectera sa propre vie ou celle des autres. Étant un « ouvrier (2Tim 2:15) il doit travailler avec diligence afin d'être approuvé de Dieu

4 SON INSTRUCTION

Une connaissance générale – La connaissance l'interprète ne doit pas être strictement limitée aux sujets religieux, mais elle doit comprendre les matières temporelles et les sciences. Ceci est particulièrement nécessaire pour une compréhension intelligente de certains passages des Écritures qui rapportent des sujets séculiers.

Les matières temporelles – Un interprète doit posséder des connaissances suffisantes en :

géographie cf Josué 1:4 / 1Sam 3:20

histoire cf Dan 7:6 / Es 45:1-4 / Zach 9:8

astronomie cf Job 26:7,13 /38:32 / Amos 5:8

botanique cf Luc 17:6 / Cant 3:6 / 4:12-16

zoologie cf Cant 2:15 / Hab 3:19 / Deut 8:15

coutumes cf Ps 56:8 / Cant 4:1 /Jér 48:11

géologie cf Deut 8:9 / Gen 19:24

archéologie cf Jér 50:26 / Ezé 26:4 / Nah 3:8

H. CIRCONSTANCES HISTORIQUES CIRCONSTANCES

 

PERSONNELLES DE L'ECRIVAIN

L'éducation – Le style de la Bible porte la marque de l'instruction, ou du manque de celle-ci, des écrivains de la Bible, cf Luc 1:1-4; Amos 7:14-15

La personnalité – Le caractère de la personnalité d'un écrivain se reflète dans ses écrits, cf Jac 1:26, 3:6 et 1Jean 2:1-2, 5:21

Profession – La signification réelle de certains passages peut-être donnée par la connaissance de la profession de l'écrivain cf Luc 5:5, ou par la connaissance des professions dont il fait allusion Luc 9:62 / Es 28:23-29

L'entourage – Une connaissance de l'entourage de l'écrivain apporte souvent une lumière sur la signification et la cause de ce qu'il a dit cf 2Tim 1:6-8

Les religions – Il y a de fréquentes références aux religions et aux hérésies païennes, une connaissance de celles-ci éclaire ces références cf 1Jean 2:26-27 / Gal 3:1-3

La politique – De même, les conditions politiques ont leur importance dans la signification d'un passage. Ceci est particulièrement avec la domination romaine sur la Palestine cf Jean 6:15 et Mat 22:17

2 SITUATION HISTORIQUE DES LIVRES

L'ordre des livres – Une connaissance de l'ordre dans lequel les différents livres furent écrits, quand elle est judicieusement appliquée, peut rendre clair certains passages cf 2Cor 2:4-11 et 1Cor 5:1-5

L'époque où il fut écrit – Une connaissance de l'époque où le livre fut écrit peut quelquefois montrer la raison et l'à-propos des choses dites et donner au passage une couleur qu'il ne serait pas possible de donner autrement cf Jér 1:1-19 et 2Chr 34:1-33

Pourquoi fut-il écrit ? - L'événement particulier ou les circonstances qui suscitèrent ce passage affectent sa signification qui deviendra plus claire quant un tel événement pourra être précisé cf Ps 3 et 2Sam 15:1 -18:33

L'objet du passage – Par ceci, on entend la position prise par l'écrivain devant le fait qui lui donna la raison de ce passage. Bien que le langage par lui-même puisse être parfaitement clair, la prise en considération du but donnera au passage sa couleur et sa portée exacte et son application précise cf la lettre de Paul aux Galates

Les circonstances des personnages – La prise en considération des circonstances des personnages auxquels s'adresse le passage, peut sauvegarder l'interprète d'une mauvaise application de l'Écriture cf Act 15 :19-21

 

 

I – L'ETUDE COMPARATIVE DE L'ECRITURE

 

1. NATURE DE L'ETUDE COMPARATIVE

 

Bases de l'étude comparative – L'étude comparative de la Bible repose sur les bases suivantes :La Bible entière possède une unité dans son but et dans son enseignement, et par conséquent, elle ne peut pas se contredire (2Tim 3:16-17)

la Bible est un livre qui s'interprète par lui-même ; aucun passage clair ou obscur ne peut autoriser à rejeter une doctrine qui est clairement établi par beaucoup d'autres passages (cf 1Sam 2:25b)

L'étude comparative – Cela signifie que : chaque passage interprété doit être comparé avec tout autre passage qui peut limiter ou modifier de quelque manière sa signification (cf Job 7:9 et Jean 5:29)

Des contradictions apparentes doivent être résolues par l'étude comparative (cf Gal 6:2 ; 6:5). Toute interprétation qui rend la Bible incompatible avec elle-même doit être mise à l'écart

une doctrine doit être basée sur la combinaison de tous les passages concernant le sujet et non pas sur la position isolée d'un simple passage (cf Eph 1:5 ; Jean 3:16 ; 2Pierre 3:9 et Apo 22:17)

2.CONDITIONS PREALABLES POUR UNE ETUDE COMPAREE

Vue d'ensemble de la vérité divine – Pour interpréter un passage conformément à la teneur générale de l'Écriture, il est nécessaire que l'interprète possède une connaissance générale du dessein de l'Écriture (2Pierre 1:20)

Être libre de toute prédilection – L'interprète doit se borner à chercher la pensée précise qui était dans l'esprit d l'auteur, le sens de l'écriture plutôt que d'essayer de lui en apporter un. Aucune interprétation ne doit être établie si ce n'est celle qui résulte d'une interprétation honnête et satisfaisante (2Pierre 3:16)

  1. RECONNAITRE L'ACCENTUATION

L'accentuation inspirée – Bien que toute écriture est également inspirée, toutes les vérités ne sont pas d'égale importance (Math 23:23 ; 1Cor 12:28) Les accentuations diverses font partie du texte inspiré

La diversité d'accentuation – Là où les doctrines ont des importances diverses, nous devons les recevoir seulement suivant leur valeur (cf Math 5:29-30)

Exemples d'accentuation – nous les voyons dans : la diversité des ministères Rom 12:3-6 ; 1Cor 12:12-30 ; 3:1-8)

le but des miracles Jean 20:30-31 ; Actes 8:5-8

la valeur relative entre le scripturaire et le matériel Mat 6:33 ; 23:23

la sanctification et la guérison 1Cor 11:27-32 ; 5:5

La comparaison des fruits et des dons Mat 7:21-23 ; 1Cor 13:1-3

l'utilisation de la puissance Luc 1:17 ; Jean 10:41 ; Luc 7:26-28la

Parole en relation avec les miracles Luc 3:2-6 ; 1Cor 12:28

 

J – LES PRINCIPES DE GRAMMAIRE

1. NATURE DES PRINCIPES GRAMMATICAUX

1) L’adhésion aux règles de grammaire – L'interprétation de l'Écriture doit être faite en accord avec les règles de grammaire, c'est à dire, avec les principes qui régissent l'ampli correct de la langue

Le contexte – Le sens d'un mot est donné par son contexte (c'est à dire la partie de l'Écriture qui précède ou qui suit immédiatement le passage considéré) (cf Phil 1:21-24 ; 1Thes 3:8).

Les mots sortis de leur contexte peuvent être déformés de telle manière qu'ils signifient tout, sauf ce que l'auteur voulait dire. Par conséquent aucune explication ne doit être admise, si elle n'est pas en accord avec le contexte

 

2 LES DIVERSES SORTES DE LANGAGES

Afin de comprendre correctement les Écritures, il est nécessaire de connaître et de comprendre les diverses formes de langages employées dans la Bible, à savoir :

Le langage historique – De simples faits concernant le passé ; ils doivent être pris à la lettre (Ex 2:1-10)

Le langage poétique – La vérité communiquée dans un langage imagé et pittoresque (Cant 4:12 ; 5:1) qui est particulièrement abondant dans les livres poétiques de la Bible

Le langage des phénomènes – Des faits rapportés du point de vue d'un spectateur, ne le sont pas avec la précision d'un langage scientifique (Mat 5:45 ;José 10:12-13)

Le langage symbolique – La vérité communiquée au moyen d'emblèmes ou de signes dont la signification est en rapport avec ce symbole (Dan 2:31-38)

Le langage proverbial – La vérité dite sous la forme d'une maxime – ne doit pas être prise à la lettre (Prov 26:17)

Le langage relatif à la culture – La vérité basée et appartenant à la culture d'une autre époque, bien que ses principes soient valables pour toujours (Jean 13:14)

Le langage spirituel – Langage communiquant la vérité concernant ce qui est sans corps, le royaume de l'esprit (1Cor 13:1-8)

Langage anthropomorphiste – Langage qui révèle la nature et l'activité de Dieu en employant des termes de conceptions humaines (Ez 3:14 ; Néh 2:18)

Le langage figuré – Langage employant des mots qui n'ont pas leur sens ordinaire, mais un autre sens (Ps 6:6 ; Job 12:2 ; Jér 32:27 ; Ecl 12:1-7)

Le langage typologique – Les vérités du NT présentées dans le langage des types de l'AT (1Pierre 2:5)

Le langage des paraboles – Langage qui présente la vérité sous la forme d'une parabole, c'est à dire la narration d'un fait imaginaire comme une comparaison pour illustrer une vérité (Luc 15:8-10)

Le langage doctrinal – Le langage qui établit les principes de foi formant le dogme de l'église (Rom 5:1)

3 INTERPRETATION DU LANGAGE FIGURE

Règles générales La signification littérale doit être abandonnée si elle contient une impossibilité (Jean 10:9 ; 6:51-57)

Le sens d'une expression figurée est souvent connue par l'explication de l'auteur même (Ps 119:105)

Le sens d'une expression figurée peut quelquefois être précisé en consultant un passage parallèle plus clair (Osée 16 ; Es 51:17-23)

Un examen du contexte immédiat donnera souvent une clé pour la signification réelle de l'image (Lév 19:8)

Une comparaison qui n'a qu'un seul but, ne doit pas être mise en rapprochement avec d'autres passages qui n'ont pas la même pensée (Apoc 16:15)

1) l'interprétation des paraboles

On doit se poser la question : dans quelles circonstances la parabole fut-elle dite ? (Luc 15:3-32 ; 15:1-2)

Seule la vérité principale doit être considérée et mise en évidence. On ne doit pas essayer de tirer une signification des détails (Mat 25:1-13). S'il y a une signification spirituelle dans les détails, elle doit s'harmoniser avec la leçon principale et la doctrine

La doctrine ne doit pas être basée sur des paraboles ; la signification des paraboles doit être basée sur les enseignements doctrinaux de la Bible

3) L'interprétation des types

Les types peuvent être compris et interprétés seulement à la lumière de l'anti-type (Ex 30:34-38 ; Eph 5:2 ; Apoc 8:3-4) Seules les points essentiels et évidents du contraste ou de la ressemblance doivent être soulignés (Nomb 21:4-9 ; Jean 3:14-15)

4 CONSIDERATIONS PARTICULIERES

En déterminant la signification d'un mot ou d'une phrase, l'interprète peut avoir besoin de considérer :

A qui il fut écrit – Toutes les promesses de la Bible ne s'appliquent pas à tous de façon égale

Qui l'a dit - La Bible ne ment pas, mais elle rapporte quelques mensonges qui ont été dit de même, elle rapporte de faux sentiments qui ont été exprimés (Gén 3:4 ; Job 2:9)

Dans quelles circonstances – Considérer les circonstances dans lesquelles certaines choses furent dites, peut altérer la valeur de leur signification (1Rois 19:14)

Dans quel but – Considérer le but des écrits peut altérer le sens des mots de sorte qu'ils ne signifieraient pas la même chose, s'ils n'avaient pas ce but (1Cor 15:32)

Dans quel ton – L'intonation d'un mot, par l'effet de la modulation de la voix ou par l'indication dans l'écriture, a son rôle dans sa signification (Jér 7:4 ; Mat 16:16 ; Rom 6:17)

A quel moment – Le moment où la Parole fut dite, ou l'action accomplie, peut fournir la clé à une compréhension correcte et éviter une mauvaise interprétation (Actes 1:15-26 ; Gal 1:1 ; Apoc 21:14)

En quel lieu – Le lieu où l'écrivain a fait cette déclaration peut déterminer la pensée qu'il avait à l'esprit (Ep 6:20 ; Col 3:14 ; Lam 3:53-57 ; Jér 38:6)

Avec quels sentiments – Les sentiments avec lesquels le passage fut prononcé, sont souvent une partie vitale du message lui même et, de ce fait, l'interprète doit les prendre en considération (Osée 2:5 ; 3:2 ; 14:1-2)

K L'ANALOGIE DE LA FOI 1. NATURE DE L'ANALOGIE

Définition – L'analogie de la foi est l'harmonie constante et perpétuelle des enseignements généraux de l'Écriture, cette harmonie doit se dégager des passages dans lesquels ces enseignements sont exprimés clairement dans un langage facile à comprendre et qui est basée d'une façon directe sur des déclarations positives et unanimes

Fondement – Étant donné que la Bible vient de Dieu, elle ne peut pas se contredire, à condition qu'elle soit traduite avec précision.

Par conséquent, l'analogie de la foi repose sur le fondement suivant : dans le système des Écritures, toutes les différentes vérités, doctrines, déclarations, préceptes, promesses ont un lien de correspondance, les unes avec les autres

Degrés de l'analogie de la foi Analogie positive – C'est l'analogie qui est directement basée sur des déclarations explicites et unanimes des Écritures (l'existence de Dieu

Analogie générale – C'est l'analogie qui est basée sur ce que contient l'Écriture, plutôt que sur des déclarations claires et directes (la façon de diriger une église)

Une conclusion valable sur les sujets de cette catégorie ne peut être obtenue que par des recherches d'ensemble et générales de tous les passages ayant rapport avec le sujet en question

Analogie déductive – C'est l'analogie qui emploie une suite de raisonnements basés sur l'enseignement positif de l'écriture. De tels raisonnements requièrent la même autorité que les écritures elles-mêmes, (infaillibilité supposée telle de la doctrine catholique romaine)

Voici la suite de ces raisonnements : Dieu a donné une révélation dans le but de sauver l'humanitéPar conséquent, Dieu veille afin de garder cette révélation ainsi que l'église

Par conséquent, Christ préserve l'église de l'erreurPar conséquent, Christ a institué une autorité visible et infaillible afin d'empêcher l'erreurPar conséquent, le pape et les évêques sont les représentants de cette autorité

Cette analogie considère comme une chose accordée, l'infaillibilité des raisonnements qui unissent les conséquences avec leurs sources. Mais plus longue et plus compliquée est la suite de raisonnements, plus grande est la possibilité de l'erreur, parce qu'elle éloigne de la vérité. Ainsi, comme dans l'exemple cité ci-dessus, un raisonnement ayant son origine dans une vérité peut conduire à une erreur totale

Analogie imposée – Cette analogie est ainsi qualifiée, parce qu'elle repose sur le dogme de l'église, plutôt que sur les Écritures (la diversité des credo de l'église)

L'analogie imposée repose sur l'autorité donnée aux opinions unanimes de la chrétienté. Ce qui est admis par un grand nombre, est dans aucun doute digne d'un intérêt sérieux, mais quant à l'employer comme une méthode d'interprétation, cela serait substituer aux règles et aux principes rationnels de l'Herméneutique, l'autorité et l'opinion générale

PRINCIPES GENERAUX

La valeur de l'analogie varie de quatre manières différentes :

Avec le nombre – Bien que l'authenticité divine s'applique à chaque déclaration de la Bible, cependant l'importance d'un sujet, peut se mesurer dans une certaine mesure, par la fréquence de sa citation

Par l'unanimité – Plus les passages qui parlent d'un sujet donné sont universels, plus ce sujet est mis en évidence

Par la clarté – Les sujets sont traités avec des degrés de clarté différents. On peut affirmer que, de façon générale, l'importance d'un sujet est proportionnée à la clarté avec laquelle il est traité

Dans la distribution – Quand l'analogie de la foi est déduite de plusieurs livres, elle est plus convaincante que celle qui est basée sur un seul livre. Ainsi la valeur d'une vérité est donnée, dans une certaine mesure, par sa distribution

 

POSITION DE L'ANALOGIE DE LA FOI I

l est clair que Dieu n'agit pas sans un plan déterminé dans le domaine de la religion pas plus qu'il ne le fait dans la nature

Ce plan doit être parfaitement harmonisé, comme nous le voyons dans l'univers où chaque partie est ajustée dans l'ensemble et, est utile pour cet ensemble

De même dans le système de la révélation, les soixante-six livres correspondent les uns avec les autres et font partie intégrante de l'ensemble

Par conséquent, la Bible entière doit être expliquée comme étant compatible avec elle même et en harmonie avec le but proposé