Etudes Nouveau Testament
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15 ROMAINS CH 15

 

 

La liberté chrétienne

 

 

4. La liberté chrétienne et l'exemple de Christ

 

L'exemple d'abnégation du Seigneur : v.1-3

 

Les forts doivent porter les faibles, sans chercher leur propre intérêt(v.1). Les faibles ne marchaient pas encore dans la pleine liberté chrétienne et donnaient une importance excessive à certains détails de la vie. Ceux qui étaient plus avancés dans la grâce - les forts - avaient le devoir de supporter leurs frères plus faibles dans un esprit de douceur.

 

Porter les charges les uns les autres, c'est ainsi accomplir "la loi de Christ" (Gal.6:2). Notre marche individuelle doit contribuer au bien de nos frères, à leur édification. Christ l'a réalisé en perfection. Dans notre faible mesure, nous devons nous appliquer à l'imiter, car : "Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché" (1 Jean 2:6).

 

Sans chercher sa propre satisfaction, Christ a supporté avec douceur tous les outrages qui tombaient sur lui ; sans menacer, il s'en remettait à celui qui juge justement (1 Pi.2:23) Il a si parfaitement manifesté Dieu dans sa vie sur la terre que les insultes des hommes contre Dieu tombaient sur lui.

 

C'est ce que rappelle la citation du Psaume 69, l'un des psaumes messianiques (les psaumes messianiques présentent prophétiquement les souffrances et les gloires de Christ, le Messie d'Israël(1 Pi.1:11). Ce sont particulièrement les suivants : 2,8,16,21,22,40,45,69,70,102,104,110)qui représentent les souffrances de Christ. Il portait lui-même, tout seul et sans consolateurs, l'opprobre à cause de Dieu et cet opprobre lui brisait le coeur (ps.69:7,19,20).

 

La patience et la consolation des Écritures : v.4-6

 

L'apôtre s'appuie sur cette citation des Écritures pour établir le principe important qu tout ce qui a été écrit auparavant (c'est-à-dire l'A.T.) l'a été pour notre instruction. En marchant dans la patience et même dans l'opprobre (si nous sommes fidèles à Christ), nos coeurs sont consolés de la consolation des Écritures. En même temps celles-ci maintiennent nos consciences en éveil : les choses écrites (sur Israël en particulier) doivent "nous servir d'avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints" (1 Cor.10:11).

 

Le sentier de la foi pour le chrétien fidèle est jalonné d'épreuves diverses, en particulier l'opposition du monde. Christ est avec nous dans ces épreuves ; il veut qu'en lui nous ayons confiance et espérance, dans l'assurance de son amour.Le chemin de l'amour nous conduit alors à servir les autres par amour pour Christ.

 

Dieu est un Dieu de patience (v.5). Combien l'homme n'a-t-il pas souvent lassé sa patience, à l'image d'Achaz (Ésaïe 7:13). Mais Dieu est patient envers tous et envers nous (2 Pi.3:9). Il est aussi le Dieu de consolation, de toute consolation (2 Cor.1:3), qui console les siens dans toutes leurs afflictions.

 

Objets de la patience de Dieu et des soins de sa grâce consolante, nous devons avoir entre nous un même sentiment selon le Christ Jésus. Dieu seul peut nous donner la capacité d'avoir la même pensée que Christ, le parfait modèle de la patience et de la consolation dans un monde d'injustices et de misères.

 

Des opinions différentes sur des points de marche pratique ne doivent pas empêcher de réaliser "un même sentiment" (Phil.2:2). Les croyants cherchent ensemble à imiter le Seigneur dans la patience, l'humilité et l'oubli de soi-même.

 

Si nous sommes réellement remplis de Christ, nous pourrons alors ensemble glorifier notre Dieu et Père d'un même coeur. La vie collective des rachetés du Seigneur accomplit ainsi ce "service intellignet" (12:1) pour la gloire de Dieu (v.6).

 

Se recevoir les uns les autres : v.7

 

Christ nous a reçus, dans sa grâce, à la gloire Dieu :


- tels que nous étions par nature, impies et ennemis ;


- quelle que soit notre origine (Juifs ou nations) ;


- avec nos différences de caractères.


La miséricorde nous invite à recevoir un croyant faible et ignorant, c'est-à-dire lui manifester la communion selon les caractères du royaume de Dieu : justice, paix et joie dans l'Esprit Saint (14:17).

 

LA mesure de connaissance d'un frère n’est pas un cri pour le recevoir. La fidélité à Dieu nous impose, pas contre, de ne pas recevoir celui qui n'apporte pas "la doctrine du Christ" (2 Jean 9,10).

 

 

 

Le service en faveur des nations

 

  1. 1.      Le Dieu d'espérance des Juifs et des nations

 

Le Dieu des Juifs : v.8

 

"Jésus Christ a été serviteur de la circoncision, pour la vérité de Dieu, pour la confirmation des promesses faites aux pères"(v.8). Christ a donc pris, devant Dieu, la place de serviteur de son peuple terrestre (la circoncision), placé autrefois sous l'ancienne alliance.

 

Venu dans ce monde pour visiter en grâce les "brebis perdues de la maison d'Israël", il accomplissait ainsi les promesses faites aux patriarches et confirmées par les prophètes. Rejeté par son peuple qui l'a crucifié, Christ est devenu par sa mort, le médiateur et le garant d'une nouvelle alliance (Héb.7:22). Pour Israël, le Fils de Dieu est donc "né de la semence de David, selon la chair"(1.3).

 

Le Dieu des nations : v.9-12

 

"Et pour que les nations glorifient Dieu pour la miséricorde" (v.9). Dieu est demeuré fidèle à son peuple terrestre en leur envoyant le Messie promis. Mais par l'œuvre de Christ, il a fait, en même temps, abonder sa grâce envers les nations, en leur donnant "la repentance pour la vie" (Actes 11:18) et en leur ouvrant "la porte de la foi" (Actes 14:27). Christ est donc aussi "Fils de Dieu, en puissance, selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts" (1:4).

 

Ainsi Christ a été serviteur du peuple d'Israël sur le fondement de la première alliance. Par pure grâce, il a aussi amené en relation avec Dieu, des païens , étrangers à toutes les promesses. Les croyants tirés des nations glorifient alors la miséricorde divine. Nous pouvons donc répéter avec l'apôtre cette doxologie de la sagesse de Dieu : "O profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu"(11:33)!

 

Le dessein éternel du Dieu d'espérance : v.13

 

En faisant miséricorde à tous (11:32), Dieu accomplit son dessein éternel envers Christ et l'assemblée, dans laquelle toute distinction entre Juifs et grecs (figurant toutes les nations) est maintenant effacée. Marcher dans le support mutuel en amour, selon les enseignements qui précèdent, c'est donc, dans les détails de la vie pratique, se conformer aux pensées de Dieu.

La prière de l'apôtre pour les croyants de Rome s'élevait vers le Dieu d'espérance : Que Dieu les remplisse de toute joie et paix en croyant! Nous pouvons désirer aussi la même grâce. La justification par la foi nous donne la paix avec Dieu, nous introduit dans sa faveur et place devant nous l'espérance de sa gloire. C'est en lui que nous nous glorifions (5:1,2,11).

 

Le tribunal de Dieu (14:10) nous a rappelé que Dieu est le "Dieu des rétributions" (Jér.51:56). Il est le Dieu de patience et de consolation (v.5) pour nous donner un même sentiment dans le Christ Jésus. Maintenant, il est le Dieu d'espérance pour nous bénir.

 

Dieu est le Dieu d'espérance, parce que toutes ses promesses ne sont pas encore accomplies envers nous. "Sauvés en espérance" (8:24), nous attendons leur réalisation complète avec patience. Dans l'intervalle, le Saint Esprit opère pour nous faire jouir de la paix et de la joie divine, les caractères mêmes du royaume de Dieu (14:17).

 

Les regards de notre foi se portent vers ce temps glorieux où tout sera accompli dans la lumière céleste de la présence de Jésus. N'est-il pas lui-même "notre espérance"? (1 Tim.1:1)

 

Abonder en espérance : v.13

 

Pour le temps présent, abonder en espérance est notre ressource pratique pour être gardé du découragement au milieu de la faiblesse et de la ruine de la chrétienté. L'espérance est le ressort moral de la patience. celle-ci est liée à la souffrance jusqu'au retour du Seigneur (Jac.5:7,10). Mais l'espérance y apporte les consolations divines (2 Thess.2:16).

 

L'apôtre avait confiance que les croyants de Rome étaient pleins de bonté, remplis de connaissance et capables de s'exhorter l'un l'autre (v.14).

 

La bonté appartient à Dieu seul (Luc 1819), mais l'homme qui possède la vie de Dieu peut la montrer ; "ce qui attire dans un homme, c'est sa bonté" (Prov.19:22) vertu précieuse, mais trop rare dans ce monde (Ésaïe 57:1).

La connaissance est celle de Dieu et de sa volonté (Col.1:9,10). Elle s'acquiert par la Parole, dans une marche séparée du monde (12:2).


Les Romains étaient capables de s'exhorter l'un l'autre, à cause de leur heureux état moral. Leur foi avait été publiée dans le monde entier (1:8) ; elle entretenait des relations fraternelles bénies dans l'assemblée locale. On comprend l'ardent désire de l'apôtre de leur rendre visite pour qu'ils soient consolés ensemble.

 

 

  1. 2.      Le service de Paul dans le monde Grec

 

Le service de Paul et l'offrande des nations : v.14-17

 

Paul avait été établi par Christ lui-même : "ministre du Christ Jésus envers les nations" (v.16)(Gal.1:16; 2:9).

 

Ce service de l'évangile (la bonne nouvelle) de Dieu prenait pour l'apôtre un caractère sacerdotal, c'est-à-dire la forme d'une offrande à Dieu. Son travail était d'amener à Dieu des hommes d'entre les nations (à Rome en particulier) par la grâce et par la foi. Mis à part du monde et sanctifiés par l'Esprit Saint, ces croyants formaient ainsi comme une offrande que l'apôtre présentait à Dieu.

 

Autrefois, les Lévites étaient mis à part du peuple d'Israël pour appartenir à Dieu : "Tu prendras les Lévites pour moi (je suis l'Éternel)" (Nombres 3:41). Au cours d'une cérémonie de consécration , Aaron les présentait à l'Éternel comme un véritable sacrifice : "Les fils d'Israël poseront leurs mains sur les Lévites ; et Aaron offrira les Lévites en offrande tournoyée devant l'Éternel" (Nombres 8:10,11).

 

Maintenant, le Saint Esprit mettait à part (c'est le sens littéral de "sanctifiait") les croyants, par le ministère de l'apôtre, comme une offrande agréable à Dieu. Les chrétiens sont ainsi pour Dieu "une sorte de prémices de ses créatures" (Jac.1:18). Cette offrande ne doit pas être confondue avec le culte de l'assemblée qui présente au Père par le Saint Esprit les perfections et le parfum de Jésus et de son sacrifice à la croix (1 Pi.2:5).

 

L'apôtre apparaît donc ici comme un sacrificateur offrant à Dieu les croyants d'entre les nations. Plus tard dans sa vie, lorsqu'il est captif à Rome (Phil.2:17) ou lorsque son martyre est devant lui (2 Tim.4:6), il se désignera comme étant lui-même la "libation" ou l'aspersion sur l'offrande. Sous la loi, certains sacrifices étaient accompagnés d'une libation de vin.

 

Si donc Paul devait laisser la vie dans le service de l'évangile, ce serait comme le sceau et l'aspersion de l'offrande pour Dieu que constituaient les croyants des nations. Quel dévouement chez Paul et quelle ressemblance avec son maître! En même temps, quelle différence entre le Sauveur et ses rachetés. Christ seul a été le vrai sacrifice sur l'autel de la croix.

 

Rétrospective sur le service de l'apôtre : v.18

 

En présence des résultats de son œuvre, lui qui avait "travaillé beaucoup plus qu'eux tous", l'apôtre aurait eu des raisons de se glorifier. Il se gardait bien de le faire, en disant : "non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi" (1 Cor.15:10). Les fruits de son labeur incessant étaient pour lui une source de joie (1 Thess.2:19,20). Mais toute la gloire en revenait à Christ, parce que Paul accomplissait le travail par son maître.

 

Son apostolat était "pour l'obéissance de la foi parmi toutes les nations". Christ avait donc réalisé par lui son dessein (v.18), "selon le commandement su Dieu éternel" (16:26).

En quelques expressions, Paul résume alors son extraordinaire activité pendant les quelques vingt-cinq années de son service passé : parole et œuvre, miracle et prodiges, puissance de l'Esprit Saint. Il n'en appelle ici ni à ses dons, ni à sa qualité d'apôtre, mais met en valeur l'activité de Dieu par son Esprit. Des détails sur les circonstances exceptionnelles de l'apôtre sont données dans le livre des Actes et dans d'autres épîtres (1 Cor.15; 2 Cor.11).

 

En Paul s'est accomplie la parole du Seigneur : "En vérité, en vérité, je vous dis : "Celui qui croit en moi fera lui aussi, les œuvres que moi je fais et il en fera de plus grandes que celles-ci ; parce que moi je m'en vais au Père" (Jean 14:12).

 

L'évangile dans le monde grec : v.19-24

 

Paul avait porté la lumière de l'évangile dans des régions encore étrangères au christianisme, à des hommes perdus dans les ténèbres du paganisme. Le monde grec était maintenant christianisé ; depuis Jérusalem (point de départ de l'œuvre) jusqu'en Illyrie, il avait pleinement annoncé l'évangile du Christ (v.19). Son service dans ces contrées (l'Asie mineure et la Grèce) était maintenant terminé. Ayant posé le fondement comme un sage architecte (1 Cor.3:10), il pouvait laisser à d'autres le soin de poursuivre l'œuvre entreprise.

 

Lui-même évitait d'interférer avec le travail d'autres serviteurs, d'édifier sur le fondement d'autrui(v.20). C'est le motif qui l'avait retenu d'aller à Rome, malgré son ardent désir de voir là ceux qui lui étaient si chers (1 :10-15).

 

Il ne voulait annoncer l'évangile que là où Christ n'avait pas encore été prêché, afin que se réalise par lui la prophétie d'Esaie (Ésaïe 52:15). Paul avait devant lui la pensée de poursuivre l'œuvre vers l'Europe occidentale, l'Espagne en particulier. Si le chemin s'ouvrait, ce serait l'Occasion de s'arrêter à Rome (v.24).

 

 

  1. 3.      Le service de Paul dans le monde latin

 

L'Évangile à Rome

 

De nombreux chrétiens, d'origine juive ou païenne, vivaient à Rome, comme l'épître le montre et en dépit du décret de Claude qui avait commandé que tous les Juifs sortent de Rome (Actes 18:2). La Parole garde toutefois un silence complet sur les instruments que le Seigneur avait utilisés pour établir son témoignage dans cette ville. L'épître n'apporte aucun indice prouvant que Pierre ait été à Rome ou s'y soit trouvé à ce moment-là. Paul n'y avait jamais été et ne se proposait pas de s'y rendre immédiatement ; il montait maintenant à Jérusalem avec des secours pour les pauvres de l’assemblée (v.25).

 

Le christianisme s'est donc établi de lui-même à Rome, sans le travail d'un architecte identifié. Ainsi Dieu n'a pas permis que la chrétienté romaine ait un fondement apostolique. Au reste, Dieu ne choisit pas les capitales du monde pour en faire le centre de son œuvre. Dans l'histoire d'Israël au temps de Josué, "Hatsor était auparavant la capitale de tous ces royaumes".

 

Or, c'est la seule ville détruite par Dieu au moment de la conquête du pays du Nord (Jos.11:10,13). Dieu ne confie pas son témoignage ici-bas à la puissance ou à la gloire du monde, ce que symbolisait Rome au temps des apôtres. Pourtant, Dieu avait un peuple nombreux pour lui dans cette ville.

 

Le don pour les assemblées de Judée

 

Paul montait donc à Jérusalem avec des aumônes à sa nation et des offrandes (Actes 24:17). Déjà une première fois, il s'était chargé de porter des dons aux frères dans le besoin en Judée (Actes 11:27-30). Le cas se présentait à nouveau ; les croyants de Macédoine et d'Achaïe (deux provinces grecques où se trouvaient respectivement Philippes et Corinthe) avaient à cœur de secourir les pauvres à Jérusalem.

 

Cette expression d'amour pratique est mentionnée aussi par Paul aux Corinthiens (2 Cor.8:1,2; 9:2). Ce don était comme un parfum de bonne odeur, agréable à Dieu (Phil.4:18). En même temps, c'était pour les croyants des nations (de Corinthe en particulier), comme le remboursement d'une dette morale : Ayant participé aux biens spirituels de leurs frères (les croyants Juifs de Jérusalem), ils devaient maintenant leur venir en aide dans le domaine matériel (v.27).

 

Paul, guidé par de louables affections naturelles pour son peuple selon la chair, se chargeait de porter ces dons qui étaient un fruit précieux de la grâce. Ce service était-il celui que l'Esprit Saint plaçait devant lui au moment où l'Europe occidentale s'ouvrait à ses regards pour y annoncer?

 

La suite du ministère de l'apôtre

 

Après avoir accompli ce service, l'apôtre comptait s'arrêter à Rome sur le chemin de L'Espagne, "dans la plénitude de la bénédiction de Christ" (v.29). Conscient des difficultés et des dangers qui l'attendaient dans son voyage à Jérusalem, Paul demande le secours des prières des Romains.

 

Il souhaite qu'ils puissent combattre par leurs prières, comme Epaphras (Col.4:12), de sorte que l'apôtre soit délivré des incrédules en Judée(v.30,31). (Quelle remarquable preuve d'humilité du grand apôtre des nations de demander les prières des saints en sa faveur! il le fait sept fois dans ses épîtres).

 

Les circonstances n'ont pas confirmé le souhait de l'apôtre. Sa montée à Jérusalem termine son troisième voyage missionnaire (Actes 21:15,16). Pourtant, sur sa route, le Saint Esprit l'avait averti des liens et des souffrances qui l'attendaient. (Actes 20:23; 21:11). Pris à Jérusalem à la suite du complot des Juifs contre lui, il a connu la prison et a vu la fin de son service public.

 

Il a bien été délivré de la main des incrédules de Judée, mais par l'intervention providentielle du pouvoir romain qui l'a gardé prisonnier. Toutefois, Dieu a dirigé toutes choses pour sa propre gloire et le bien de son serviteur. Le nom du Seigneur a bien été porté devant "les rois" (Actes 9:15); les liens de l'apôtre ont même donné de la hardiesse à d'autres pour prêcher l'évangile (Phil.1:14).

 

Transféré à Césarée, il a été détenu là deux ans, avant d'aller à Rome pour comparaître devant l'Empereur. Pendant ce séjour deux ans, il a pu parler de Christ avec hardiesse, sans empêchement (Actes 28:30,31). Il a écrit les deux épîtres qui révèlent les desseins de Dieu relativement à Christ et à l'assemblée, comme les deux touchants messages de la grâce divine dans la vie chrétienne. Si l'épître aux Hébreux a été écrite par lui, elle se place au même moment (Héb. 13:23).

 

L'apôtre a-t-il été ensuite libéré pour reprendre un ministère public? La Parole ne le dit pas et place sur cette période de vie de Paul un voile que nous ne cherchons pas à lever. Le témoin du Seigneur était peut-être lié de chaînes comme un malfaiteur ; mais il était fidèle à son maître, intègre devant les hommes et profondément heureux en lui-même(Actes 26:29). N'est-il pas là un modèle pour nous, dans la mesure où il reflétait Christ (1 Cor.4:16; 11:1)?

 

Le Dieu de paix avec Paul et avec nous

 

Les circonstances de Paul sont une illustration frappante de cette déclaration : "Il y a beaucoup de pensées dans le cœur d'un homme ; mais le conseil de l'Éternel, c'est là ce qui s'accomplit (Prov.19:21). Dieu est bien au-dessus de tous nos projets pour réaliser ses pensées et tout faire concourir à notre bien (8:28).

 

Le chapitre se termine sur une note heureuse de joie et de paix avec la courte mais ardente prière de l'apôtre : "Que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen"(v.33). Puisse ce désir de l'apôtre se réaliser pour chacun de nous!