Etudes Ancien Testament
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02 DE 1 CHRONIQUES CHAPITRE 2 AU CH 10



Généalogie d'Israël



3. Les douze fils de Jacob (Israël) et la descendance de Juda (1) : 2.1-17



L'énumération des fils de Jacob se retrouve plus de vingt fois dans la Bible et toujours avec un ordre différent. Les deux premiers versets de ce chapitre nous présentent d'abord les six fils de Léa; ensuite les deux fils de Rachel sont cités entre les deux fils de Bilha, servante de Rachel.


Enfin sont nommés les deux fils de Zilpa, servante de Léa. Chaque fils reçoit un nom dont le sens exprime le résultat d'un travail dans la conscience de sa mère. Au-dessus des personnes, Dieu agit. Il a un plan d'amour pour son peuple terrestre.



Du verset 3 jusqu'à la fin du chapitre 8, nous avons l'ordre généalogique des tribus en rapport avec la royauté. Juda est présenté le premier. Sa femme était une Cananéenne et Dieu fit mourir son premier né, Er, parce qu'il était méchant à ses yeux. C'est par pure grâce que Juda a la "prééminence" car, selon les conseils de Dieu, "le prince sort de lui" (5.2).


Cela explique que la prépondérance soit donnée à la race royale dans laquelle nous retrouvons David (v.15), type de Christ. Dans le premier chapitre de l'évangile selon Matthieu sont mentionnés les noms de ceux qui, en raison de leur foi, sont estimés dignes d'être cités dans la lignée de Christ.


4. La descendance de Caleb et la descendance de Juda (2) : 2. 18-55


Les registres généalogiques n'ont pas été tenus avec rigueur. En effet, une lecture attentive montre deux personnes distinctes portant le nom de Caleb. La descendance de Caleb, fils de Hetsron est est présentée à trois reprises (v.18, 42, 50). Pourtant, la fin du verset 49, si on la rapproche de Josué 14.14, 15.17 et Genèse 36.11, nous présente sans équivoque le fils de Jephunné, le Kenizien, cité au chapitre 4 verset 15.


Ce dernier n'était pas israélite, mais édomite, descendant d'Ésaü (Gen. 36.1), alors que Caleb, fils de Hetsron, descend de Juda, donc de Jacob. Cette apparente difficulté trouve son explication dans la conduite de Caleb, fils de Jephunné (Jos. 14.14; 15.13).


Par différents versets des livres des Nombres, de Josué et des Juges, Dieu attire notre attention sur ce serviteur. Il est, par pure grâce, à cause de sa foi, compté comme appartenant au peuple d'Israël (il en est ainsi d'autres étrangers comme Jéthro, Rahab, Ruth). Voilà donc un homme qui n'avait aucun droit de cité en Israël et que Dieu compte désormais comme étant de son peuple.


Il a une nombreuse descendance, il est béni, alors que d'autres, comme Séled (v.31) et Jéther (v.32), comptés dans le peuple de Dieu, n'ont pas eu de fils. En tout temps la foi ouvre les portes de la présence et de la bénédiction de Dieu. Soyons-y attentifs.



5. Descendance de David : 3



David a ses premiers fils à Hébron. Son fils aîné, sujet de honte et de corruption (2 Sam. 13), est mis à mort. Absalom se révolte et meurt (2 Sam. 15; 18). Seul Salomon, selon le choix souverain de Dieu qui connaît les cœurs, entre dans le plan de Dieu. Parmi la descendance de Salomon, une place particulière est accordée à Josias qui s'attacha à la parole de l'Éternel pour la respecter (2 Chr. 34-35).



Après lui, la grâce permet à Zorobabel (v.19) de remonter de la captivité (Esd. 2.2), mais il ne porte plus le titre de roi.



Cinq générations sont mentionnées après Zorobabel. Aucun de ces derniers noms ne se retrouve dans l'énumération du chapitre 1 de l'évangile selon Matthieu.

 


En se référant au prophète Daniel, on peut penser que les souverains de Babylone les ont changés dans l'intention d'effacer de la mémoire des Juifs les traces de la royauté (Dan. 1.6, 7). Mais retenons bien que si Dieu corrige son peuple pour son manque de foi en donnant l'autorité à des hommes des nations, il n'abandonne jamais ses desseins (Ésaïe 46.10)

 


1 CHRONIQUES CHAPITRE 4


6. Descendance de Juda (3) : v.1-23



Après la longue présentation relative à Caleb, au chapitre 2, la généalogie de Juda se poursuit au chapitre 4.



Un nom déjà indiqué à la fin du chapitre 2 retient notre attention : Jahbets, que sa mère avait nommé ainsi à cause de son enfantement douloureux. Il fut plus honoré que ses frères et manifesta une foi vivante et intelligente comme en témoigne le verset 10. Il regarde à Dieu et sa requête comporte quatre demandes :



-1. Une bénédiction abondante. Il avait compris que Dieu seul peut annuler la malédiction prononcée après Éden et introduire la bénédiction. Les vrais chrétiens savent que par l'oeuvre de la croix ils ne sont plus sous la malédiction, car Christ l'a subie à leur place, mais qu'ils sont "bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes" (Éph. 1.3).



-2. L'extension de ses limites. La foi de Caleb et le comportement d'Othniel et d'Acsa (Jug. 1.12-15) l'avaient peut-être instruit. Dieu nous invite à imiter la foi de ceux qui lui appartiennent (Héb. 13.7; 1 Cor. 11.1). Jahbets avait également pris conscience qu'il ne pouvait pas étendre ses limites par lui-même.


Il s'adressait alors à Dieu qui, dans sa grâce, donne à ceux qui regardent à sa main (Ps. 123.2). Dieu nous accordera e nombreuses bénédictions dans la mesure où nous le recherchons et si nous désirons ardemment ces bénédictions.


-3. Le puissant secours de Dieu. Cette demande révèle une remarquable humilité, puisque sa race était précisément renommée pour son énergie.


-4. La mise à l'abri du mal. Toujours présent dans le monde, le mal qui apporte la douleur représente un danger pour ceux qui désirent se soumettre à Dieu et le servir. Dieu a le pouvoir de nous en préserver (Jean 17.15; Jude 24).


La foi éclaire l'intelligence de Jahbets. Il comprend que ces quatre choses lui permettraient d'être sans douleur. Dieu lui donnerait ainsi, par pure grâce, ce qui lui était inaccessible par lui-même et il pourrait cheminer en paix dans la puissance de la foi.


Sa demande est satisfaite. Méditons soigneusement ce verset 10, mais évitons les contresens du type "évangile de prospérité" qui garantit précisément au fidèle l'absence de douleur et propose : guérison, finances prospères, etc. Dieu peut ôter la douleur, conséquence d'une de nos fautes, mais nous pourrons connaître la souffrance du fait de notre condition humaine (tant que nous n'aurons pas revêtu nos corps glorieux).


La précision pour désigner certains emplois - artisans (v.14), ouvrier en byssus (v.21), potier ou jardinier (v.23) - montre que Dieu ne s'intéresse pas qu'aux rois et aux princes.


"Ils habitaient là, auprès du roi, pour ses travaux" (v.23) : c'est pour nous l'invitation à servir humblement le Seigneur en aimant sa compagnie.

7. Descendance de Siméon : v.24-43


Siméon et Lévi s'étaient associés dans une violence coupable (Gen. 34). Ils devaient alors être "divisés en Jacob et dispersés en Israël" (Gen. 49.7). Les fils de Lévi se déterminèrent ensuite pour l'Éternel (Ex. 32.26) et furent bénis.


Mais Siméon ne suivit pas l'exemple de son frère et sa descendance est moins nombreuse (v.27), car elle reste sous le gouvernement de Dieu. Cependant Dieu voit la foi de certains descendants, il agrandit leurs possessions (v.38, 40) et les soutient dans leurs combats (v.41-43). Quel que soit le passé, individuel ou familial, Dieu honore la foi.


La grâce est toujours offerte à tous les hommes et sa bénédiction sans limites est pour ceux qui sont victorieux par la foi (v.39, 42, 43). Les versets 42 et 43 soulignent la foi d'un petit groupe de cinq cents hommes qui ont suppléé aux conséquences de la malédiction collective en frappant le reste des rescapés d'Amalek.


CHAPITRE 5, 6


8. Descendance de Ruben : 5.1-10


À cause de son péché, Ruben se voit ôter son droit de premier-né, qui est accordé à Joseph. Sa mauvaise conduite (Gen. 35.22) lui fait perdre ce privilège de naissance. Nous devons tous veiller, par la foi et la confiance en Dieu, à l'honorer dans ce qu'il nous a donné par naissance.


Joseph rejeté par ses frères, reçoit l'autorité sur les nations (Gen. 41.40-44). Il est en cela un type de Messie. Mais s'il bénéficie du droit de premier-né, il n'a pas la prééminence. Dans la pensée de Dieu, cette prééminence appartient à Juda, souche de la royauté de Christ.


Quelle énergie déploie Ruben pour étendre ses limites en Galaad, sur la rive gauche du Jourdain (v.10)! Une victoire est permise (Dieu aide par pure grâce : v.20) pour un bénéfice terrestre bien différent de la récompense accordée à Caleb qui combat par la foi pour prendre possession de la terre promise (Jos. 14.12-15). Nous devrions toujours préférer ce que Dieu présente à la foi, et non les avantages terrestres qui attirent naturellement les hommes.


9. Descendance de Gad : 5.11-22


Les fils de Gad, plus attachés à leur appartenance à Israël que les fils de Ruben, sont tous enregistrés dans les généalogies. Il nous faut tous désirer appartenir sans équivoque au peuple de Dieu.


10. Descendance de Manassé (1) : 5.23-26


C'est ici la demi-tribu restée sur la rive gauche du Jourdain. Ces fils, nombreux, ne sont pas restés humblement attachés au peuple de Dieu. Leurs regards vers les dieux des peuples du pays les ont détournés et entraînés dans une coupable idolâtrie.


Les versets 18 à 22 et 26 concernent globalement les deux tribus et demie. Un réveil de foi produit la confiance en Dieu (v.20). Dans sa grâce, Dieu répond et donne la victoire. Mais lui-même avait envoyé l'épreuve - la bataille venait de Dieu (v.22) - pour réveiller la foi.


La déportation des deux tribus et demie est la conséquence de l'idolâtrie du peuple (v.26). La discipline et la grâce précédentes ont été trop vite oubliées.


Le refus d'entendre les avertissements divins, donnés soit par les prophètes, soit par les attaques successives des ennemis, a amené Dieu à les envoyer en captivité. Apprenons à chercher soigneusement ce que Dieu veut dire à travers nos circonstances.


11. Descendance de Lévi : 6.1-53


Là encore, les trois fils de Lévi, Guershom, Kehath et Merari, sont nommés par ordre de naissance. La descendance de Kehath est mentionnée la première, car elle est la souche de la sacrificature aaronique. Puis sont cités dans l'ordre Aaron, Moïse et Marie. Ils représentent la sacrificature, la loi, et la prophétie.


C'est parce que la sacrificature est en rapport direct avec la royauté (Christ sera plus tard sacrificateur sur son trône (Zach. 6.13) que Aaron est mentionné avant Moïse.


Il en est ainsi dans la descendance d'Aaron. Après l'énumération des enfants par ordre de naissance, la généalogie d'Éléazar vient en tête à cause du péché de Nadab et Abihu (Lév. 10,1, 2). Phinées, remarquable pour l'énergie de sa foi (Nomb. 25.7-13), commence une lignée de sacrificateurs qui se poursuit sans interruption jusqu'à Azaria, au temps de Salomon (v.10). Dieu récompense toujours richement la foi.


Du verset 16 au verset 30, les fils de Lévi sont repris dans leur ordre de naissance. Depuis que l'arche était en repos (v.31), ils avaient laissé leurs fonctions mentionnées dans le livre des Nombres et qui consistaient à porter l'arche et ses ustensiles à travers le désert.


Ils étaient maintenant chargés du "service du tabernacle de la maison de Dieu" (v.48). C'est de ces trois familles que David tire, pour la direction du chant, des hommes que Dieu avait doués pour ce service : Héman (v.34-38), Asaph (v.39-43) et Éthan (v.44-47).


Dieu donne toujours aux siens ce qui leur est utile pour le servir avec joie et chaque famille est représentée.


Le verset 49 mentionne les deux fonctions de la sacrificature : la louange et la propitiation (dont le peuple avait besoin à cause de ses péchés). Ces deux aspects sont en rapport avec l'oeuvre de Christ (Héb. 2.17).


12. Répartition des Lévites parmi les tribus : 6.54-81


Josué avait attribué aux Lévites un certain nombre de villes, avec la mention des villes de refuge (Jos. 21.11-40). Elles sont énumérées ici et les Kéhathites ont encore la première place.


La sacrificature issue de Kehath s'exerce sur le territoire de Juda et à Hébron, lieu de l'établissement de la royauté. Juda, Éphraïm (et par lui Joseph) et Lévi occupent dans ces chapitres une place de choix . Ils annoncent le Messie comme roi, premier-né et souverain sacrificateur.


CHAPITRE 7, 8

 


13. Descendance d'Issacar : 7.1-5


Dans sa prophétie (Gen. 49.15), Jacob insiste sur la relative paresse des fils d'Issacar. Leur disposition d'esprit a changé : ils font preuve maintenant d'énergie et de courage. Les nombres cités évoquent la croissance (22 600 ; 36 000; 87 000).



Ce sont des hommes forts et vaillants, tous sont enregistrés dans les généalogies. Cela nous invite à tirer profit des appréciations que Dieu porte sur notre état ou notre comportement et à compter sur sa grâce pour croître collectivement.



Les dispositions d'Issacar étaient données par Jacob. Aujourd'hui, des caractères qui nécessitent une prise de conscience peuvent être mis en évidence par la lecture personnelle ou collective de la Bible, ou par d'autres chrétiens. Chacun doit être attentif à tout ce qui touche sa conscience ou son cœur et le considérer comme une manifestation des soins de Dieu.


14. Descendance de Benjamin : 7.6-12


Elle représente les mêmes caractères que la précédente, mais les trois mentions d'hommes forts et vaillants (v.7, 9, 11) donnent plus d'importance à ce trait. Les nombres cités évoquent une décroissance, mais Dieu souligne ici l'énergie des guerriers formés à son service.


Il donne à ceux qui s'engagent de tout leur cœur, "pour lui", une énergie qui compense le manque d'implication des autres. Dieu réserve également à de tels serviteurs de précieuses bénédictions : bien des Benjaminites, hommes de guerre, seront joints à David avant la chute de Saül (12.1-7).


15. Descendance de Nephtali : 7.13


Nephtali est fils de Bilha. Il y a peu de noms dans sa généalogie et aucune mention des traits caractéristiques des tribus précédentes. Le dévouement à l'Éternel semble ici faire défaut.


16. Descendance de Manassé (2) : 7.14-19, 29


Il s'Agit de la demi-tribu établie à l'ouest du Jourdain. La généalogie est retrouvée à Travers la descendance féminine. On peut penser que plusieurs hommes n'ont pas fait face à leurs responsabilités.


Il arrive aujourd'hui que des chrétiens surprennent par leur passivité, leur absence d'engagement pour le Seigneur, leur peu d'assurance dans la foi. À côté d'eux, des chrétiennes sont actives, engagées et mettent en évidence une foi exemplaire.


Au sein de certains foyers, l'épouse doit s'efforcer de remédier aux carences du chef de famille, tout en gardant la position de soumission assignée à la femme (1 Cor. 11.3; Éph. 5.22, 24; 1 Pi. 3.1).


Mais il faut noter ici l'importance de la foi de certaines femmes. Un exemple remarquable est donné par les filles de Tselophkhad (Nomb. 27.1-11; 36.2-12). Leur foi exemplaire profite à tout Manassé, car les cinq sont pleinement d'accord pour réclamer l'héritage de leur père. C'est un bel exemple pour les femmes chrétiennes et une exhortation pour tous.


Le verset 29 dresse la liste des villes habitées par la demi-tribu de Manassé qui séjourne à l'ouest du Jourdain. Il semble bien qu'il y ait une heureuse cohabitation avec les fils de Joseph. Dieu est tout disposé à bénir des frères unis ensemble.


17. Descendance d'Éphraïm : 7.20-28


Sans rappeler tous les actes condamnables de la tribu d'Éphraïm (voir le prophète Osée), ces versets mentionnent comment elle a été décimée par les gens de Gath (v.21), la souffrance du père qui a perdu ses fils et les consolations qu'il a pu recevoir de ses frères (v.22).


Après la mort de neuf fils, Dieu lui-même console Éphraïm en lui donnant, dans son malheur, une autre descendance (v.23-27). La bénédiction de Jacob (Gen. 48.17-20), qui correspond au choix de Dieu, n'est pas oubliée. Des traces divines, souvent imperceptibles aux yeux des hommes (Ps. 77.15, 19), marquent l'activité d'une grâce efficace que rien ne peut annuler.


La généalogie se termine par Josué avec lequel le peuple est entré dans le pays de la promesse. Dans ce pays, la tribu séjourne près des fils de Kehath (6.61, 66-70; 7.28) dont l'influence a probablement contribué à produire un travail dans les consciences.


18. Descendance d'Aser : 7.30-40


Cette tribu présente des caractères mentionnés pour Issacar et Benjamin : le souci soigneux de l'appartenance au peuple de Dieu, des hommes forts et vaillants dont le nombre peut être précisé. Les fils d'Aser ont su garder ces qualités malgré la captivité.


Par cet exemple, Dieu nous invite à garder soigneusement le dépôt qui nous a confié. L'apôtre Paul invite Timothée à le faire (1 Tim. 6.20).


19. Descendance de Benjamin en rapport avec la famille de Saül : 8


Ce chapitre reprend la généalogie de Benjamin (7.6-12) pour préciser d'où vient Saül (v.33), le premier roi d'Israël. Sa place dans la tribu de Benjamin permet de comprendre son choix comme roi. Sa vie sans vraie relation avec Dieu explique son remplacement par David.


CHAPITRE 9, 10


Habitations, responsabilités, charges et services : 9



Mort de Saül : 10


Le chapitre 9 établit les généalogies de ceux qui sont remontés de la captivité et qui occupent, pour la plupart, des fonctions particulières. Mais les raisons de la déportation à Babylone sont rappelées d'une façon succincte et précise.


Dans le chapitre 9 (les versets 1 à 38, se situent après la déportation) les généalogies royales sont interrompues. Mais en Matthieu 1 nous trouvons, sans coupure, la généalogie du Messie, le Fils de Dieu lui-même, qui régnera bientôt sur toutes les nations. Indépendamment des hommes, Dieu a pris soin de conserver la généalogie du Fils de David, Dieu manifesté en chair pour l'accomplissement de ses desseins.


Deux précisions complètent Néhémie 11 : les sacrificateurs sont "forts et vaillants" (v.13) et les fonctions des portiers sont définies avec plus de précision (v.17-34).


Retenons que l'œuvre du service de la maison de Dieu nécessite force et courage. Cela est vrai pour le temps actuel. Tout croyant est sacrificateur (Apoc. 1.6), il lui faut en prendre conscience.


Les indications relatives aux portiers rendent d'un ordre détaillé. Chacun a une humble fonction à remplir et accomplit soigneusement sa tâche, qu'il s'agisse de veiller pour garder la maison de Dieu durant la nuit et ouvrir chaque matin, ou de compter les ustensiles en les rentrant et en les sortant, ou de composer les parfums... Ceux qui sont dans les chambres sont exempts d'autres fonctions car ils doivent être à l'œuvre jour et nuit.


Le désir de respecter la pensée divine, ce qui doit toujours caractériser le peuple de Dieu, est manifeste. Chaque ouvrier contribue, à sa place, au bien de tous dans l'ordre divin.


L'exécution des tâches ne laisse aucune place à la jalousie ou à la paresse. Voilà ce que le peuple de Dieu est appelé à vivre dans la paix. C'est une image, sous la loi, de ce que nous devons aujourd'hui manifester sous la grâce.


Le chapitre 10 commence une suite de récits également donnés dans les livres de Samuel et des Rois. Mais le but est ici de présenter les desseins de Dieu au sujet de la royauté de Juda d'où descend celle de Christ. Toute description détaillée apportant la preuve de l'état incurable de l'homme pécheur, placé sous sa responsabilité, fait alors place aux effets de la grâce.


Par exemple, le premier livre de Samuel évoque avec précision, durant 24 chapitres, le règne de Saül. Mais le livre des Chroniques, par le chapitre 10, ne rapporte que la bataille au cours de laquelle Saül trouve la mort (1 Sam. 31).


Puis Dieu donne les motifs du jugement qui atteint le roi (v.13, 14) : Saül n'a pas gardé la parole de l'Éternel, s'est détourné de lui, et enfin a interrogé une femme qui évoquait les esprits pour les consulter, pratique expressément condamnée par la loi (Lév. 19.31; 20.6). L'Éternel fait alors mourir Saül et transfère le royaume à David.


Aujourd'hui encore, nous avons à rejeter catégoriquement toute désobéissance caractérisée et tout contact avec les puissances occultes.


Notre société véhicule aujourd'hui tout un ensemble de pratiques douteuses ou directement sataniques (la magie, la sorcellerie, le spiritisme, les échanges avec les morts...). Frayer seulement avec des personnes qui s'y impliquent volontairement constitue un véritable poison pour la santé spirituelle du chrétien.